Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

Politique « transversale » d’autonomie de la personne handicapée

Le 20 février 2003, le ministre Detienne présentait deux axes importants au gouvernement wallon dont un programme en vingt points qui confirme sa volonté de permettre auxpersonnes handicapées de gérer de mieux en mieux leur vie. En matière d’accessibilité et de mobilité pour l’essentiel, et au travers d’unepolitique « transversale » (de ministère à ministère avec concertation et évaluations constantes). Et ce, dans le contexte de l’annéeeuropéenne de la personne handicapée. Cette « conférence interministérielle » coordonnée au niveau fédéral par Greet van Gool seracensée donner un écho à la récente modification légale de la loi du 15 février 2003, élargissant ainsi la notion de « discrimination »jusqu’à y englober les personnes handicapées. On y précise désormais que, en matière d’accessibilité, « l’absenced’aménagements raisonnables pour la personne handicapée constitue une discrimination ».

01-08-2005 Alter Échos n° 137

Le 20 février 2003, le ministre Detienne présentait deux axes importants au gouvernement wallon dont un programme en vingt points qui confirme sa volonté de permettre auxpersonnes handicapées de gérer de mieux en mieux leur vie. En matière d’accessibilité et de mobilité pour l’essentiel, et au travers d’unepolitique « transversale » (de ministère à ministère avec concertation et évaluations constantes). Et ce, dans le contexte de l’annéeeuropéenne de la personne handicapée. Cette « conférence interministérielle » coordonnée au niveau fédéral par Greet van Gool seracensée donner un écho à la récente modification légale de la loi du 15 février 2003, élargissant ainsi la notion de « discrimination »jusqu’à y englober les personnes handicapées. On y précise désormais que, en matière d’accessibilité, « l’absenced’aménagements raisonnables pour la personne handicapée constitue une discrimination ».

Quatre axes « antidiscrimination » ont ainsi été dégagés :

> La nécessité d’actualiser l’image des personnes handicapées. Notamment, comme c’est le cas en France depuis un an, par la reconnaissance officielle dela langue des signes pour les personnes sourdes.

> La volonté de mettre en place un lien de causalité entre l’attribution de subventions publiques et l’accès pour tous. À ce sujet, deux outils vontêtre utilisés. Premièrement : l’indice passe-partout (IPP)1 qui, tout en tenant compte des différences entre les handicaps, permet une évaluation« modulée » de l’accessibilité d’un lieu (reprenant ainsi dans son échelle d’évaluation l’accessibilité partielle pour unchaisard accompagné, l’accueil des personnes sourdes, etc.). Proposition sera déposée prochainement par le ministre Detienne de faire reconnaître l’IPP commeindice obligatoire d’accessibilité des lieux publics. Deuxièmement, la création d’un service de consultance en matière d’accessibilité et demobilité ; sous forme d’asbl, « Wallonie accessibilité », ce serait là son nom, réunirait pour avis des personnes handicapées, des membres ducabinet Detienne et des membres du cabinet Forêt (mais aux dernières nouvelles, cette structure attendrait un déblocage « politique » du côté du ministreForêt pour enfin fonctionner).

> La nécessité d’agréer des organismes référentiels (tels que « Wallonie accessibilité » ou les plates-formes consultativesdéjà existantes au sein de certaines communes et qui devront se multiplier) pour répondre aux demandes d’avis qui deviendront obligatoires, voire contraignantes, lors deconstructions, rénovations ou de changements d’affectation de bâtiments ouverts au public ou d’espaces collectifs.

> La nécessité de l’accroissement des moyens financiers pour l’adaptation des bâtiments ouverts au public ou d’espaces collectifs. D’autresministères seront impliqués. Parmi eux, le ministère de l’Économie, des PME, de la Recherche et des Technologies nouvelles pour la création et ledéveloppement de bornes interactives « adaptées » dans les bureaux de tourisme. Ainsi, dans le cadre du développement des équipements touristiques, lesopérateurs pourront bénéficier de subventions facultatives pour les investissements liés ou favorisant l’accès aux PMR (personnes à mobilitéréduite).

Le ministère des Affaires intérieures et de la Fonction publique sera également impliqué dans le cadre de la sensibilisation de la fonction publique aux besoinsspécifiques des PMR ; il pourra faire un appel interne pour l’identification de fonctionnaires pratiquant la langue des signes et qui serviront ainsi d’intermédiaireslorsqu’une personne sourde s’adressera aux administrations.

Restera aux acteurs de terrain à être vigilants quant à l’évaluation effective de tels changements.

1. L’IPP a été « inventé » et testé par Gamah Wallonie, tél. : 081 24 19 37 et l’asbl « Plain-Pied », rue du Grand Champ, 4à 5380 Fernelmont, tél. : 081 83 02 35, fax : 081 83 02 36, courriel : contact@plain-pied.erg

Agence Alter

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)