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Regard critique · Justice sociale

A l’occasion de l’ouverture d’un espace rencontre pour sans emploi au siège liégeois de la CSC1, Trait d’Union, le groupe des travailleurs sans emploi (TSE) de la CSCLiège-Huy-Waremme s’attaque aux traitements injustes que subissent les chômeurs, liés tant à la réglementation qu’aux pratiques des inspecteurs de l’ONEM.
Il rappelle que «le chômeur est avant tout une victime d’un système économique où l’emploi se raréfie. Il est d’abord une victime et doit êtreconsidéré comme tel par la législateur comme par ses concitoyens; dans l’esprit comme dans les modalités administratives». Le groupe relève «unesérie d’incohérences liées aux situations vécues par les chômeurs». En clair, les TSE reprochent «le bafouement des principe de droit,l’incompréhension de la législation, la présomption de culpabilité, l’exclusion pour chômage de longue durée, les sanctions à sens uniques contre leschômeurs pour travail en noir, les ALE fausses solutions à l’emploi, le glissement vers l’assistance au détriment de l’assurance chômage, l’accroissement de lapaupérisation». Et, les TSE de revendiquer :
n le respect des droits élémentaires dus à tout citoyen, chômeur ou non;
n une réglementation du chômage limpide, juste, équitable et compréhensible pour tous;
n la présomption d’innocence;
n la suppression de l’article 80 (exclusions pour chômage de longue durée), ou à défaut sa modification et son adaptation;
n l’impossibilité de sanctions contre le chômeur en cas de travail au noir sans condamnation du pourvoyeur, principal bénéficiaire;
n l’adaptation de la réglementation des ALE (suppression de l’obligation de prester et mise en place de services de proximité offrant de vrais contrats de travail);
n l’assurance chômage doit rester un droit (notion d’assurance) et non une aide (notion d’assistance);
n un revenu minimum décent.
«Dans une démocratie, soulignent les TSE, aucune ségrégation n’est admissible. Le fait d’être bénéficiaire d’une quelconque allocation sociale ne peutconstituer une exception à cette règle et servir de critère de discrimination établissant un sous-statut de citoyenneté».
La violation des droits constitutionnels des chômeurs par l’ONEM est décrié par le groupe Trait d’Union. «Nous nous apercevons que les inspecteurs n’agissent pas librementen fonction d’une appréciation réelle des circonstances mais qu’ils sont tenus de rendre des comptes à une instance de contrôle interne sur le nombre et la hauteur dessanctions».
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