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L’EFT " 1001 choses à faire " fête ses 20 ans

L’entreprise de formation par le travail (EFT) liégeoise  » 1001 choses à faire « 1 a entamé ses activités en 1983, dans l’objectif de former etinitier les jeunes aux métiers du bâtiment (maçonnerie, menuiserie, carrelage…) Le président, Benoît Drèze, note qu’à l’époque, » le chômage est passé de quelque 100.000 à 500.000 unités, touchant de plein fouet les jeunes non qualifiés « . On n’a pas tous les jours 20 ans… Lebilan de cet anniversaire? L’EFT vise un public âgé de 18 à 30 ans, doté au maximum d’un diplôme de l’enseignement primaire. Aujourd’hui, 62%des stagiaires sont belges et 38% étrangers. À l’entrée, 37% ne disposent d’aucune ressource (sont à charge ou passent à travers les mailles del’administration), 26% bénéficient du revenu d’intégration, 22% sont en stage d’attente et 15% chômeurs indemnisés. En 20 ans, plus de 700 jeunesont été formés, dont 60% ont trouvé du travail ou ont entrepris une formation plus pointue :  » Un bilan positif, note Benoît Drèze, car la moyenne du secteurest de 42% « . Après la formation, les stagiaires bénéficient d’un suivi de 6 mois.

28-07-2005 Alter Échos n° 140

L’entreprise de formation par le travail (EFT) liégeoise  » 1001 choses à faire « 1 a entamé ses activités en 1983, dans l’objectif de former etinitier les jeunes aux métiers du bâtiment (maçonnerie, menuiserie, carrelage…) Le président, Benoît Drèze, note qu’à l’époque, » le chômage est passé de quelque 100.000 à 500.000 unités, touchant de plein fouet les jeunes non qualifiés « . On n’a pas tous les jours 20 ans… Lebilan de cet anniversaire? L’EFT vise un public âgé de 18 à 30 ans, doté au maximum d’un diplôme de l’enseignement primaire. Aujourd’hui, 62%des stagiaires sont belges et 38% étrangers. À l’entrée, 37% ne disposent d’aucune ressource (sont à charge ou passent à travers les mailles del’administration), 26% bénéficient du revenu d’intégration, 22% sont en stage d’attente et 15% chômeurs indemnisés. En 20 ans, plus de 700 jeunesont été formés, dont 60% ont trouvé du travail ou ont entrepris une formation plus pointue :  » Un bilan positif, note Benoît Drèze, car la moyenne du secteurest de 42% « . Après la formation, les stagiaires bénéficient d’un suivi de 6 mois.

La motivation

Durant la formation (9 à 14 mois et dernièrement 3 à 9 mois pour la découverte et initiation), l’EFT assure les cours théorique et pratique, unaccompagnement social et une aide à la recherche d’emploi. Le personnel compte 12 moniteurs professionnels de la construction, 5 formatrices théoriques et d’accompagnementsocial et 4 employés pour la gestion. Pour Benoît Drèze, « la formation réussit là où l’école a échoué parce qu’elles’appuie d’abord sur un travail pratique dans des chantiers réels du bâtiment, ce qui rend les stagiaires plus réceptifs à la théorie « . L’asbl ad’ailleurs suggéré à la Région wallonne d’instaurer l’obligation d’un stage de trois mois en entreprise durant la dernière annéescolaire :  » 30% des jeunes Wallons de 18 à 25 ans n’ont pas d’emploi… ni d’expérience professionnelle « . Sur 20 ans, Benoît Drèze regrettetoutefois que  » la référence des jeunes au travail a tendance à disparaître. En 1983, tous voulaient s’insérer via l’emploi. Aujourd’hui, ilsvivent dans un environnement d’inactivité : leurs parents, leurs amis, connaissances de quartier… Cela rend notre intervention d’autant plus lourde et complexe : nous devons(re)créer et susciter leur motivation, qui est le point clé de la réussite « . L’indemnité pour les stagiaires s’élève soit à 1 eurol’heure (cumulable avec une allocation sociale), soit à 5 ou 6 euros l’heure (non cumulables). Et Benoît Drèze d’insister :  » La rémunération estune clé également pour motiver les jeunes ».

Concurrence?

Depuis 1983, plus de 5 000 chantiers ont été réalisés, avec, à la clé, un chiffre d’affaires d’1 million d’euros. Un travail importanteffectué ces deux dernières années est la participation à la rénovation de l’Institut Saint-Luc, qui a déménagé à la caserne Fonck: le chantier a été possible grâce à l’accès aux marchés publics accordé en 1999 par la Région wallonne.
Quid de la concurrence?  » Avec les sociétés, cela se passe très bien, répond Benoît Drèze. Nous avons un réseau de relations avec une centained’entreprises liégeoises du bâtiment, soit pour collaborer sur chantier ou en stage, soit parce qu’ils engagent nos stagiaires : 70% de ces entreprises éprouventd’ailleurs des difficultés de recrutement. Par contre, nous avons depuis 15 ans maintenant des difficultés récurrentes avec la Chambre patronale liégeoise de laconstruction. Elle nous a assigné plusieurs fois en justice, mais nous avons toujours gagné et cela nous a permis d’engranger une jurisprudence pour le secteur del’économie sociale, notamment l’accès aux marchés publics « . Et de souligner :  » Notre concurrence est tout à fait saine, car on ne casse pas les prix dumarché : c’est pour nous une règle d’or incontournable « .

L’EFT regrette également la modalité des subsides  » au forfait  » accordés par la Région :  » Depuis deux ans, le nombre de stagiaires formés aété multiplié par trois (131 en 2002, contre 43 en 2000), mais les subventions n’ont pas augmenté « … Les 20 ans de  » 1001 choses à faire  » sontfêtés via des affiches placées dans les bus du TEC liégeois pour inviter les jeunes à rejoindre l’EFT.

1 . Asbl  » 1001 choses à faire « , rue des Steppes 22 à 4000 Liège, tél. : 04 227 80 00, e-mail : 1001caf@skynet.be Séances d’information tous les mercredisà 9 heures.

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