Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

"Jeunes et emploi : l'Onem publie une étude sur les bénéficiaires d'allocations d'attente et de trans"

24-08-2001 Alter Échos n° 103

Dernièrement, l’Onem a publié une étude1 portant sur les bénéficiaires d’allocations d’attente2 et de transition3. Elle concerne plusieurs milliersde jeunes au sortir de leurs études, et comporte deux volets. L’étude suit, d’une part, l’entrée sur le marché de l’emploi des personnes admisessur la base d’études ou d’apprentissages. D’autre part, l’enquête fournit un certain nombre d’indicateurs sur l’évolution des cohabitants ayantcharge de famille et bénéficiant de ces allocations. L’étude pointe un certain nombre de disparités entre régions et sexes.
L’Onem a établi une courbe de sortie des niveaux d’enseignement. Étalées principalement de 18 à 24 ans, les sorties les plus importantes se font àl’âge de 20 ans (17,1%) et 23 ans (14,0%) chez les jeunes hommes et à 21 (15,7%) et 22 ans (17,6%) chez les jeunes femmes. À l’âge de 24 ans, 80,4% des personnessont sorties de l’enseignement. Pour les jeunes de moins de 20 ans, le taux de «participation à l’éducation» est très élevé : 90% chez leshommes et 93% chez les femmes. Le taux d’emploi est corrélativement très bas puisqu’il avoisine les 7%. Ce qui, note l’Onem, est l’un des taux les plus bas del’UE moyenne (26,6%).
Une fois ses études terminées, le jeune qui se lance sur le marché de l’emploi va devoir s’inscrire comme demandeur d’emploi puis effectuer un staged’attente. Au terme de ce stage (155 jours pour les moins de 18 ans, 233 jours pour les 18-26 ans et 310 pour les 26-30), les jeunes introduisent une demande d’allocationsd’attente. En 2000, le nombre mensuel moyen de personnes en stage d’attente était de 51.426, ce qui représente une augmentation de 50% par rapport à 1992 (ladurée du stage d’attente a néanmoins été rallongée en 1994). Comme le souligne l’Onem, « bien que toutes les régions connaissent en 1992 et 1996une montée importante du nombre de jeunes en stage d’attente, à partir de 1997, l’évolution est différente d’une région à l’autre.Alors qu¸en Flandre, ce nombre décroît, en Wallonie, il se tasse pour repartir à la hausse en 2000. À Bruxelles, il continue de croître pour se tasser seulementen 1999 et régresser en 2000 ».
En comparant le mois de l’année comportant le plus de stagiaires (juillet) et celui en comportant le moins (juin), l’étude démontre que « pendant la durée dustage, les sorties s’effectuent surtout au profit des jeunes dont le niveau de qualification est le plus élevé. D’emblée, on constate en effet, une chuteimpressionnante du nombre de jeunes disposant d’un niveau d’études supérieures : de 34 à 19%. La proportion de jeunes de niveau secondaire supérieur restepratiquement inchangée (40-42%) alors que celle des jeunes de niveau secondaire inférieur et primaire augmente sensiblement : respectivement de 17 à 25% et de 9 à14% ».
L’étude révèle que les chances de sortir de ce système sont plus faibles pour les femmes que pour les hommes et pour les Wallons que pour les Flamands. Enconsidérant les extrêmes, « les bénéficiaires d’allocations d’attente et de transition représentent 8,7% des chômeurs masculins domiciliésdans la région flamande mais pratiquement 37% des chômeuses indemnisées domiciliées dans la Région wallonne, (…) c’est d’ailleurs en Régionwallonne que la situation apparaît la plus préoccupante ». Enfin, « presque un chômeur wallon sur quatre et deux chômeuses sur cinq n’ont pratiquement jamaistravaillé ou, en tout cas, insuffisamment au regard de l’assurance-chômage ».
1 L’étude est disponible sur le site de l’Onem : http://www.onem.fgov.be
2 Allocations d’attente : régime transitoire et spécifique pour les jeunes se présentant sur le marché du travail à charge de l’assurance-chômage.Elles sont accordées sur la base des études lorsqu’elles sont terminées.) En 2000, le nombre mensuel de bénéficiaires d’allocations sur la base de leursétudes s’élevait à 125.843 unités.
« Les allocations de transition sont accordées pendant la période de l’obligation scolaire à temps réduit (de 15 à 18 ans), àl’élève qui suit un enseignement à horaire réduit ou une formation reconnue, autre que l’apprentissage industriel ou l’apprentissage des classes moyenneset qui recherche un travail à temps partiel. »

Agence Alter

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)