Il y a un an l’équipe de Verhofstadt se fixait comme ambition de combler le vide en matière de politique des grandes villes et plaçait sur orbite « un commissaire duGouvernement » chargé spécialement du dossier. Même si d’autres compétences lui ont été attribuées depuis, Charles Picqué 1 a atteint un premierobjectif : il vient de conclure onze contrats de villes avec les plus importantes communes du royaume pour un montant total de 1,371 milliard. Par ordre décroissant : Anvers (390 millions),Gand (196,5 millions), Charleroi (177,2 millions), Liège (164,5 millions), Molenbeek (107,8 millions), Bruxelles (101 millions), Schaerbeek (81,7 millions), Anderlecht (53,9 millions),Saint-Gilles (45,5 millions), Saint-Josse (40,3 millions), Forest (12,2 millions).
L’effort gouvernemental s’étendra sur quatre ans et permettra d’améliorer le cadre de vie (propreté, rénovation, parcs, etc.), le lien social (formation, animationparticipation…), la sécurité (en insistant sur la prévention) et l’activité économique (en privilégiant l’économie sociale) dans les zonesurbaines en difficulté. Cela sur base de projets locaux, sans ajouter de contraintes et en s’intégrant dans les politiques communautaires et régionales.
« Notre philosophie en la matière, explique Picqué, ministre en charge de la Politique des grandes villes, est de compléter les moyens dont disposent déjà lescommunes pour leur permettre d’atteindre une masse financière critique afin que les effets des politiques urbaines soient vraiment visibles. »
Si Charles Picqué a attendu pour en parler après les décisions en conseil des ministres, c’est qu’Anvers a tardé suite aux « arbitrages locaux » de ses « ambitieux projets ».Au total, 631 emplois de proximité, « des nouveaux métiers de la ville » seront créés dans les onze localités, où une évaluation est prévue.Picqué juge que des crédits équivalents devront leur être garantis pour quatre ans. Et pour aider d’autres villes (Malines, La Louvière, etc.), que le budget devraêtre accru; ce qu’il espère car « des collègues et des parlementaires poussent en ce sens. »
Question de vocabulaire…
Stewards urbains et éducateurs de rue sont des locutions déjà rentrées dans le vocabulaire courant. Avec l’apparition des contrats de ville, il faudra s’habituer àl’émergence de nouveaux métiers directement liés à l’animation et à la rénovation des centres urbains : stewards cyclistes, surveillants du bâti,modérateurs et animateurs pour la concertation avec les habitants, gestionnaires de la prostitution de vitrine (!), coordinateur du développement économique, et on enpasse…
Sur le terrain…
Parmi les nombreux projets qui bénéficieront de soutien du gouvernement fédéral, on peut notamment retenir la création d’un service de gardiens de parc àSaint-Josse (9,9 millions), l’aménagement de la salle des fêtes de Droixhe à Liège (16 millions), l’équipement d’un studio mis à la disposition des groupes deCharleroi (1,5 million), la promotion de l’égalité des chances face aux nouvelles technologies à Molenbeek (9,6 millions), l’organisation d’antennes de quartier àSt-Gilles (11,8 millions), la guidance des demandeurs d’asile à Gand (2,9 millions), la rédaction d’une cartographie des conditions et du cadre de vie à Charleroi (9,4millions)… Et ce ne sont là que quelques exemples…
1 Cabinet Picqué, Square de Meeûs, 23 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 506 51 11, fax : 02 514 46 83.
Archives
"Contrats de villes : 631 emplois de proximité devraient être créés"
Alter Échos
24-07-2000
Alter Échos n° 79
Alter Échos
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