ýe 20 juillet, les ministres bruxellois sont parvenus à un accord sur le nouveau Plan régional d’affectation du sol (PRAS II). Initié sous la précédentelégislature, ce projet a été conduit par le cabinet d’Eric André, ministre bruxellois de l’Aménagement du Territoire 1. Concrètement, le PRAS II se divise endeux axes majeurs : d’une part, le renforcement de la qualité de la vie en ville et, d’autre part, le dynamisme économique. La qualité de vie met l’accent sur les espaces vertset le logement. Concernant ce dernier, le PRAS II prévoit d’accroître de plus de 16 % la superficie totale d’îlots affectés au logement. Par ailleurs, la pression du bureauserait réduite de 35 % en zone d’habitat. En clair, les quotas de bureaux dans ce type de zone sont les suivants : 1,5 % dans une zone d’habitation à prédominancerésidentielle (ZHPR), 3,5 % en zone d’habitation (ZH), 9 % en zone mixte (ZM) et 15 % en zone de forte mixité (ZFM). En revanche, le PRAS autorise « le petit bureau de 75 à 200m2, qui correspond à 45 % de la surface du logement2 », l’implantation des petits commerces de proximité en ZH et ZHPR, etc. Le PRAS fixe également la disposition suivante : « Lamodification totale ou partielle de l’utilisation ou de la destination d’un logement ainsi que la démolition d’un logement ne peuvent être autorisées en ZHPR, en ZH, en ZM, en ZFMou en zone administrative qu’à certaines conditions et après que les actes et travaux auront été soumis aux mesures particulières de publicité ».
Le second axe du PRAS porte sur l’économie et, plus particulièrement, la « nouvelle économie » (informatique, télécommunications, audiovisuel, etc.). Pour EricAndré, il faut maintenir en ville les entreprises à haute activité technologique, entre autres, parce qu’elles « produisent de l’emploi qualifié et, dans leur sillage, del’emploi moins qualifié ». Dans ce cadre, les zones d’industrie urbaine ne devraient plus se contenter d’accueillir des activités de production classique. Le PRAS prévoit en effetd’ouvrir les zones d’industries urbaines aux activités suivantes : production de biens immatériels (logiciels, produits audiovisuels, studios d’enregistrement, etc.), grands commercesspécialisés, commerces de gros, services intégrés aux entreprises, etc. Il est également question d’autoriser l’implantation de grandes enseignes commerciales enZM, afin de redynamiser certains noyaux commerciaux.
Néanmoins, de nombreuses questions persistent par rapport au PRAS, tant au niveau des partis de l’opposition Ecolo et PSC que d’Interenvironnement-Bruxelles et du Bral (Brusselse raad voor hetleefmilieu 3 ). D’une manière générale, ces derniers reprochent au plan de faire la part belle aux activités économiques dans le pentagone au détriment dulogement. Quant aux communes de la seconde couronne, elles seraient confirmées dans leur fonction résidentielle. Le Bral s’attend à une augmentation de la pression des bureauxsur le logement dans les communes de la première couronne. De plus, la sécurité juridique du logement risque également d’être affaiblie dans certaines zones, car cesdernières pourront être modifiées via les plans particuliers d’affectation du sol (PPAS).
1 Rue Capitaine Crespel, 35 à 1050 Bruxelles, tél. : 02 508 79 11, fax : 02 502 79 80, e-mail : avandeperre@andre.irisnet.be
2 Il s’agit des personnes qui exercent leur activité professionnelle à la même adresse que leur domicile. Ces bureaux ne sont pas comptabilisés dans la carte dessuperficies de bureaux admissibles.
3 Zaterdagplein 13 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 217 56 33, fax : 02 217 06 11, E-mail : bral@village.uunet.be
Archives
"Bruxelles : le nouveau PRAS vise la qualité de la vie et le dynamisme économique"
Alter Échos
28-08-2000
Alter Échos n° 80
Alter Échos
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