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Bilan de Four Cities :maintenir la participation

D’août 1999 à septembre 2001, des résidents des quartiers de quatre villes européennes ont participé au projet européen Four Cities1. Ce projets’inscrivait dans le cadre du programme Interreg IIC. Le budget s’élevait à 2 046 634 euros. Quant aux quartiers impliqués, il s’agissait de la zone d’Antrim Road/Shore Roadà Belfast, de la zone du plan de quartier intégré Liberties/Coombe à Dublin, de la zone de partenariat Liverpool 1 (L1) à Liverpool et de la municipalité deSchaerbeek à Bruxelles. Aujourd’hui, les participants ont dressé le bilan de cette opération.

01-08-2005 Alter Échos n° 136

D’août 1999 à septembre 2001, des résidents des quartiers de quatre villes européennes ont participé au projet européen Four Cities1. Ce projets’inscrivait dans le cadre du programme Interreg IIC. Le budget s’élevait à 2 046 634 euros. Quant aux quartiers impliqués, il s’agissait de la zone d’Antrim Road/Shore Roadà Belfast, de la zone du plan de quartier intégré Liberties/Coombe à Dublin, de la zone de partenariat Liverpool 1 (L1) à Liverpool et de la municipalité deSchaerbeek à Bruxelles. Aujourd’hui, les participants ont dressé le bilan de cette opération.

Concrètement, l’objectif général de Four Cities consistait à « identifier et à promouvoir des méthodes innovantes visant à optimiser lacollaboration des résidents et commerçants avec les pouvoirs locaux et vice versa dans le cadre de la mise en œuvre de projets de rénovation urbaine ». Le projetpoursuivait aussi différents objectifs complémentaires, telle la rédaction d’un guide des bonnes pratiques.

Pour y parvenir, quatre modules ont été mis sur pied, tous basés sur le principe de l’apprentissage par l’action expérimentale. Chaque module a étépréparé par une ville spécifique, mais était commun aux quatre participants. Liverpool a pris en charge « La vie en ville et le développement durable »,Bruxelles le module « Urbanisme et renouveau urbain », Dublin le thème « Développement économique et social » et Belfast a préparé celui dela « Diversité culturelle ».

Cette expérience a, évidemment, entraîné la rédaction de nombreux rapports et publications. Parmi ceux-ci, pointons deux ouvrages : le Rapport internationalsur le déroulement des modules et les échanges transnationaux et Enflammer l’imagination. Guide d’apprentissage de la participation à la planification urbaine.

Le premier ouvrage consacre un chapitre à chaque module. Il reprend des informations générales sur la façon dont le sujet a été présenté,comment les groupes se sont constitués, la note préparatoire de chaque ville et le déroulement de la visite lors de l’échange transnational. Le rapport souligne aussi lapoursuite de l’implication des résidents-participants des quatre villes concernées dans les processus de développement de leurs quartiers. Par ailleurs, « le site webconstitue également une base d’échanges et permet de maintenir le contact avec les participants des autres villes. Les adresses e-mail fonctionnent entre les résidents. Le groupede résidents de chaque ville continue de se réunir afin de discuter d’une collaboration sur d’autres projets dans leur quartier. Les participants au Projet des Four Cities sontégalement disposés à rencontrer d’autres groupes de résidents dans la ville pour échanger leur expérience avec eux, leur transmettre ce qu’ils ont appris,écouter leurs problèmes et rechercher ensemble des solutions ».

Pour une participationautosuffisante

Le guide des bonnes pratiques (français-anglais) vise, pour sa part, à « aider les individus, groupes et associations et/ou le personnel des pouvoirs locaux àmettre en œuvre des projets qui permettront aux participants de passer d’une participation consultative à une participation autosuffisante ». Les auteurs du guide restent prudentsen soulignant que le Four Cities a « tenté d’illustrer le fait que la participation de la population locale au processus d’aménagement urbain a plus de chance d’aboutir àdes solutions mutuellement bénéfiques que d’autres projets amorcés au sommet de la pyramide hiérarchique ». Le projet était ambitieux, reconnaissent lesauteurs. Ils insistent d’ailleurs sur l’importance de mettre en place cette nouvelle forme de coopération dans un climat de confiance, de respect mutuel, de bonne volonté etd’écoute des opinions de chacun.
La réalisation de cet ouvrage repose, entre autres, sur les « livres de bord » de chaque groupe participant. La structure de ces livres était définie àl’avance. Cependant, les rédacteurs se sont rencontrés régulièrement afin de peaufiner leur travail, de mutualiser les expériences et de définir lesmodalités de rédaction du guide des bonnes pratiques. Bilingue, ce guide se divise en 13 sections. Parmi ces sections, pointons-en quelques-unes :

> Montage et gestion de votre projet : affinités entre les personnes, utilité du projet… ;

> Formation du groupe : collaboration entre les habitants et les pouvoirs locaux, attentes du groupe… ;

> Comprendre son quartier : analyse, recherche de données, étudier son quartier… ;

> Apprentissage par l’action – La mise en pratique ;

> Travailler en réseau ;

> Maintenir la participation.

Mais suffit-il de former les habitants pour favoriser leur participation à la planification urbaine ? Ne faudrait-il pas aussi inclure dans ce processus de formation les personnestravaillant dans les administrations et les élus politiques ? Cela éviterait aux habitants de se retrouver face à un mur. Et, de ce fait, cela renforcerait le processus departicipation.

1. Four Cities Project – Humanity House, National University of Ireland, Maynooth, Co. Kildare, Ireland, tél. : + 353 1 708 4560. Un site Internet est pour le moment en construction :http://www.fourcities.org Notons cependant, qu’un premier site avait été créé au début de l’action (http://www.fourcitiesproject.org). Ce site contient denombreuses informations, y compris des contacts et des rapports intermédiaires.

Baudouin Massart

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