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Regard critique · Justice sociale

Agenda Iris 21 : un état des lieux optimiste

Le plan régional pour l’Agenda 21 local souffle ses trois bougies. Bilan et perspectives.

17-10-2010 Alter Échos n° 303

Le plan régional pour l’Agenda 21 local souffle ses trois bougies. L’occasion pour les quatorze communes et cinq CPAS qui y ont participé de dresser un premier bilan lorsd’un colloque organisé par Bruxelles Environnement-IBGE le 6 octobre dernier.

En 2007, l’Institut bruxellois pour l’environnement (IBGE) lance l’appel à projet Agenda Iris 21 pour inciter et soutenir les pouvoirs locaux à s’engager surla voie du développement durable. Trois ans plus tard, l’heure est au bilan. Pour la première fois, les dix-neuf communes et CPAS engagés sur cette voie se sontréunis pour présenter leurs réalisations et projets lors du colloque « Les pouvoirs locaux bruxellois face aux défis du développementdurable » le 6 octobre dernier.

Si certaines communes ou CPAS en sont à l’élaboration d’un plan d’action, des administrations telles qu’Etterbeek, Watermael-Boitsfort ou Bruxelles-ville ontavancé à pas de géants dans la mise en œuvre de leurs agendas 21 locaux.

Des avancées significatives

« Une de nos dernières réalisations, en juin dernier, est l’installation de ruches sur la plate-forme du centre administratif boulevard Anspach, expliqueSébastien Voyneau1, coordinateur de l’agenda 21 local de la Ville de Bruxelles. Ce projet, baptisé « Les abeilles dans ma ville » fonctionne très bien. Mis enplace en partenariat avec l’association Apis Bruoc Sella2, spécialisée dans le domaine, il nous a permis de récolter quarante kilos de miel et participe audéveloppement de la biodiversité en zone urbaine. »

Autre commune, autre projet, cette fois à Etterbeek, où des jardins participatifs ont remplacé un terrain à l’abandon le long de la voie du chemin de fer (voirAlter Échos nº 248 : « Un petit coinde jardins durables et collectifs »).

Mais l’innovation touche aussi les modes de gouvernance. La commune de Watermael-Boitsfort a mis en place un système de cyberconsultation pour inviter la population àréagir à son plan d’action. Et le CPAS de Forest a créé une boîte à idées destinée à encourager la participation de la population,dont les personnes précarisées.

Démocratie participative, transversalité, innovation, exemplarité… Comme le rappellent de nombreux intervenants, si les agendas 21 locaux n’ont pas toujoursété le point de départ de l’élaboration d’actions durables, ils ont souvent permis de systématiser une démarche et d’apporter unecohérence à des projets parfois disparates. « Entre 2005 et 2009, nous avons diminué de 50 % la consommation de chauffage dans nos bâtiments, expliqueArnaud Dewez3, coordinateur de l’agenda 21 local à Saint-Gilles. Cependant, l’agenda 21 a apporté une véritable culture du développementdurable au sein même de l’administration. Notre équipe s’est améliorée en interne, avant de donner des conseils àl’extérieur. »

Sandrino Holvoet acquiesce. Responsable de programme à la Fondation pour les générations futures (FGF)4, il est en charge avec un représentant del’Association de la Ville et des communes bruxelloises (AVCB) de l’encadrement méthodologique de l’ensemble des projets à l’échelle régionale.« Aujourd’hui, les communes et CPAS qui n’ont pas encore d’agendas 21 locaux sont montrés du doigt. Les mentalités ont évolué et les projetsau départ isolés peuvent désormais bénéficier d’un effet de groupe. L’accompagnement que nous proposons n’est pas une bible, mais il joue unrôle de coordination et encourage les synergies. »

L’aide se poursuit

Depuis le lancement de l’appel à projets en 2007, les initiatives retenues par la Région bruxelloise bénéficient d’un soutien financier renouvelable de50 000 euros sur une durée maximale de trois ans.

« Si on retrace l’historique des ces trois dernières années, il y a eu un réel engouement de la part des communes et des CPAS, clôture la ministreHuytebroeck. La dynamique continue, un plan 2011-2014 a été accepté. Nous avons également obtenu un soutien de transition de maximum 25 000 euros pour ceux qui ontachevé le cycle de trois ans. Une aide qui devrait permettre aux administrations de poursuivre le travail entamé, de reprendre progressivement le flambeau et, point essentiel, depermettre la mise en place de structures pérennes. »

1. Ville de Bruxelles, Hôtel de Ville :
– adresse : Grand-Place à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 279 44 53
– courriel : sebastien.voyneau@brucity.be
2. Infos sur www.apisbruocsella.be
3. Service communal du Développement durable de Saint-Gilles :
– adresse : place Van Meenen, 39 à 1060 Bruxelles
– tél. : 02 536 03 12
– courriel : developpementdurable@stgilles.irisnet.be
4. FGF :
– adresse : rue des Brasseurs, 182 à 5000 Namur
– tél. : 081 22 60 62
– courriel : fgf@fgf.be
– site : www.fgf.be

carolinec

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