‰u 4 octobre au 4 décembre, le Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat/ de Brusselse bond voor het recht op wonen (RBDH/BBRoW)1 lance, en collaboration avec ses 50associations-membres une vaste campagne de sensibilisation pour plus de droit au logement. «2 mois pour 1 toit» part du constat suivant : «Les loyers ne cessent de grimper sans quela qualité des logements s’en retrouve forcément améliorée, les listes d’attente des logements sociaux en font que s’allonger et l’idée que le rôle deBruxelles en tant que capitale de l’Europe est en partie responsable de cet état de fait est indéniable.»
Ainsi, le 17 octobre, «Journée internationale de lutte contre la pauvreté», une animation est prévue à la place de la Monnaie ; du 12 au 16 novembre, unspectacle (La Chasse aux logements) sera organisé par l’AIS IRIS ; et le 4 décembre, une manifestation sera organisée en faveur du droit au logement. Les actions menées aucours des deux mois seront organisées autour de 4 thèmes :
> plus de logements sociaux ou assimilés (AIS et Fonds bruxellois du logement). Il manque ± 14.000 logements sociaux. Cela impliquerait un investissement de 60 milliards de francssur 10 ans, soit 6 milliards par an, contre les 3 milliards actuels.
> l’instauration de plafonds pour les loyers, contrôlés par un observatoire du logement. Même les ménages à revenus moyens ont difficile à louer ou acheterun logement à un prix abordable. Pour le RBDH/BBRoW, c’est le résultat de la «gentrification» contre laquelle il faut lutter via l’utilisation du droit de préemptionet de loyers plafonnés «dans le périmètre des contrats de quartier et d’autres “périmètres à forte spéculationimmobilière”» ;
> la lutte contre les logements vides et insalubres. Il s’agit d’aider les communes à percevoir la taxe sur les immeubles vides, de réaliser un inventaire des logements publicsvides et d’adopter un droit de gestion sociale. Des primes – contrebalancées par des sanctions – seraient utilisées pour encourager les propriétaires àrénover les logements insalubres ;
> plus de moyens financiers pour la Région bruxelloise et les communes permettraient de mener une politique sociale à hauteur de leurs besoins. Il est proposé de : tripler lemontant versé par le fédéral à la Région au travers de l’accord de coopération ; de négocier avec le fédéral le refinancement descommunes et de la Région ; d’appliquer de manière effective la circulaire régionale spécifiant que «80 % des taxes communales sur les bureaux doivent êtreinvesties dans le logement» ; et d’affecter les charges d’urbanisme à du logement et non à du mobilier urbain.
Enfin, signalons que le RBDH/BBRoW déplore le manque de protection du logement dans le Plan régional de l’affectation du sol (PRAS). Selon lui, il existe «trop depossibilités d’obtenir des dérogations qui permettent surtout des bureaux en zone mixte et en zone de forte mixité.»
1 RBDH/BBRoW, rue du Grand-Serment, 2/1 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 502 84 63, fax : 02 503 49 05, e-mail : rbdh@skynet.be, site : http://www.rbdh-bbrow.be
Archives
""2 mois pour 1 toit" ou le RBDH au chevet du logement bruxellois"
Baudouin Massart
07-10-2002
Alter Échos n° 128
Baudouin Massart
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