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Regard critique · Justice sociale

L’asbl Talita1 accueille depuis juillet 2000 des femmes en difficulté avec ou sans enfants dans une maison située à Laeken. Aujourd’hui, leurs 14 lits disponibles comblent unpetit peu le manque assez criant de places d’accueil pour les femmes en région bruxelloise2. La maison située dans l’avenue des Pagodes à Laeken appartient au CPAS de Bruxelles,mais l’asbl l’occupe de façon temporaire. D’ici à un an et demi environ, les locaux définitifs en cours de rénovation au Vlierwijk au centre-ville devraient augmenter lacapacité à 20 lits. « Talita » tire son nom de l’expression araméenne « Talita Kum » qui signifie « jeune femme, lève-toi ! ». La maison ouvre ses portes à toutes lesfemmes en détresse : femmes violentées, femmes réfugiées, femmes sans domicile fixe… Elles arrivent généralement à Talita via une autreorganisation, le CPAS ou encore la police. « Avant leur admission, nous demandons d’avoir un entretien préalable avec la personne, explique Jo Vander Elst, assistante sociale au centre. Ensuitenous en discutons en réunion d’équipe. Il s’agit de voir si notre maison correspond bien à la demande de la femme. » Quatre assistantes sociales et une coordinatrice (BrigitteHoutman) assurent une permanence journalière de 7 h à 23 h. « L’équipe essaye d’être à côté des femmes qui viennent chez nous avec ou sans enfant dans unmoment de difficulté personnelle. On les aide à clarifier leur situation, mais on ne va pas au-devant de leurs projets. Chaque femme a ses capacités propres. On l’écoute,on part de son projet, on dénoue ensemble ses problèmes. » Une entraide se crée entre les femmes qui partagent les tâches ménagères, les activités,toutes les petites choses qui participent à la vie de la maison. Un délai maximum de 6 mois a été fixé, mais il est rare que les femmes restent si longtemps.L’objectif d’une telle maison d’accueil étant de permettre aux femmes de reprendre un nouveau départ sur de nouvelles bases. Les premières femmes qui ont étéaccueillies à Talita en juillet dernier sont toutes parties maintenant mais la porte de la maison leur est toujours ouverte à l’occasion de petites fêtes ou simplement pour parlerun peu. Talita est un projet bi-communautaire et bilingue financé par la COCOM, la Commission communautaire commune. Il a été mis sur pied sur base de concertations entre lesmaisons d’accueil francophones, néerlandophones et bicommunautaires. Talitat étant financée à hauteur de 5 millions pour les six derniers mois de l’an 2000, ses subsidesdevraient en principe être renouvelés pour 2001. Les femmes accueillies interviennent financièrement sur base de leurs revenus pour celles qui en ont (chômage, travail,minimex). Pour les femmes « sans papiers », la maison introduit, par principe un dossier auprès du CPAS « mais le refus est systématique, précise la coordinatrice, Brigitte Houtman.C’est alors la maison qui prend en charge leur hébergement. »
1 Talita, avenue des Pagodes, 292 à 1020 Laeken. Tél : 02 262 23 78, fax : 02 262 24 57, talita@pi.be. Coordinatrice : Brigitte Houtman.
2 La région bruxelloise compte actuellement 14 maisons d’accueil uniquement pour femmes (+/ 500 places) et une maison spécialisée dans l’accueil des femmes victimes de la traitedes êtres humains : Pagasa.

Agence Alter

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