Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

"Cité "Les Bruyères" : la rénovation devrait commencer début 2002"

19-11-2001 Alter Échos n° 109

Ce 12 novembre, le conseil d’administration de la Société wallonne du logement (SWL)1 n’a soulevé aucune objection concernant le dossier relatif au projet de rénovationde la cité du Quartier des Bruyères, situé à Tubize. Il a seulement demandé quelques précisions financières. Le projet avait étéprésenté aux habitants le 6 novembre, sur le site même, au cours d’une soirée d’informations. Les travaux devraient commencer en février 2002. Ils visent àréaliser l’ensemble des propositions faites aux habitants ainsi que leurs demandes exprimées dans le cadre d’une enquête.
Les promoteurs du projet « Tubize 2004 » ont constaté que, dans l’ensemble, 60 à 70 % de leurs propositions correspondaient à celles des habitants. En juillet-août, uneenquête avait été menée auprès des habitants. Sur les 384 questionnaires « ouverts » tranýmis, 144 ménages ont répondu (38 %). Lors de laréunion avec les habitants, Alain Rosenoer, directeur général adjoint ff. de la SWL, a expliqué que « ces données sont importantes pour définir le type detravaux à entreprendre. Le taux de réponse constitue aussi une incitation à poursuivre le processus participatif avec les habitants. » Par ailleurs, les gens qui n’ont pasparticipé à l’enquête peuvent toujours rejoindre les groupes de travail.
Trois piliers : l’environnement, le logement et la vie dans le quartier
L’enquête se subdivise en trois parties : l’environnement, le logement et la vie dans le quartier. La première partie de l’enquête révèle que 65 % des personnes ayantrépondu au questionnaire ne sont pas satisfaites de l’environnement. Elles souhaitent un meilleur entretien du quartier, plus d’éclairage, une revalorisation de l’aspectextérieur des bâtiments, une amélioration de l’aménagement des espaces verts, une plus grande accessibilité pour les personnes à mobilitéréduite. Dans le même esprit, les habitants désirent que des efforts soient réalisés concernant les équipements collectifs : plus d’entretien pour leséquipements pour enfants de moins de 12 ans ; des lieux de rencontre pour les jeunes, les personnes âgées et les adultes (salle de fêtes) ; des bancs et des jeux pourenfants et adolescents ; etc.
En ce qui concerne le logement proprement dit, 51 % des personnes se sont déclarées satisfaites. Néanmoins, 71 % des locataires soulèvent des problèmes relatifsà la condensation, au manque d’espace (chambre, rangement, etc.), à l’humidité, à l’isolationýsonore et thermique. Ils proposent donc de changer les châssispour améliorer l’isolation. Par rapport aux « communs », ils demandent davantage d’entretien. En effet, les portes des immeubles, les vitres des entrées, les boîtes aux lettres etles sonnettes sont souvent dégradées, l’entretien-propreté laisse à désirer au niveau des ascenseurs, des escaliers et des portes d’entrée… Leshabitants pointent aussi la mauvaise qualité du revêtement du sol des garages, les inondations et les odeurs dans les caves, ainsi que le manque de propreté des containers.
Enfin, par rapport à la vie dans le quartier, 76 % des personnes réclament plus de commerces (épiceries), 66 % plus de transports, 56 % un bureau de poste, 46 % une placepublique, 37 % une antenne de l’administration communale et 26 % une antenne du CPAS. Parmi les propositions des locataires, relevons celle relative à un renforcement de lasécurité ou encore celle concernant l’esthétique des bâtiments.
Poursuite du processus participatif
Par ailleurs, 54 % des personnes demandent à pouvoir participer, donner leur avis par rapport aux travaux. En conséquence, les habitants auront toujours leur mot à dire.Précisons qu’il y aura quatre groupes de travail divisés comme suit : vie de quartier/équipements collectifs, logements, communs des immeubles et abords de la Cité desBruyères.
Signalons encore l’inquiétude de certains habitants de devoir être déménagés de leur logement pendant la durée des travaux. À cela, la SWL leur adéclaré qu’il était impossible de prévoir, mais qu’effectivement cela constituait une possibilité si de gros travaux devaient être menés. Dans un toutautre registre, des habitants ont suggéré de confier l’entretien des jardins aux locataires, puisque certains sont au chômage et à la recherche d’un emploi. Cetteproposition a été bien accueillie par les représentants de la SWL. Il reste également à résoudre le problème concernant la place laissée auxenfants et aux jeunes, entre autres, au travers de l’asbl « Coude à coude » (école de devoirs). Il est vrai qu’aucune organisation représentative de jeunes n’étaitprésente lors de la réunion d’information.
Enfin, ce projet de requalification impliquant les habitants représente une première. D’autres projets similaires devraient bientôt voir le jour dans d’autres grands ensembles delogements sociaux.
1 Rue de l’Ecluse 21 à 6000 Charleroi, tél. : 071 20 02 11, fax : 071 30 27 75, site : http://www.swl.be.

Baudouin Massart

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)