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Regard critique · Justice sociale

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"Bilan informel de l'application de l'adresse de référence"

15-01-2001 Alter Échos n° 89

En décembre, le Front commun SDF Bruxelles-Flandre-Wallonie1 a pu mettre la main sur des données relatives à l’application de l’adresse de référence et àl’octroi du « minimex de rue ». Ce système avait été aménagé en 1996 dans la législation sur les CPAS pour permettre l’octroi d’allocations sociales àdes personnes sans résidence/domicile fixe. L’association observe qu’il n’y a aucune adresse de référence à Anvers, à Namur ou encore dans les petites communesflamandes. À Liège et dans les petites communes wallonnes, il y en aurait très peu. Enfin, en région bruxelloise, il y aurait 108 adresses de référence et 64personnes qui auraient demandé le minimex ou l’aide sociale. D’après le Front, les 44 autres sans-abri inscrits n’ont pas demandé une aide au CPAS parce qu’ils ont sans douterécupéré leurs droits (pensions, allocations de chômage, etc.). Pour le Front, « cela est bien une preuve supplémentaire que le recours à l’adresse deréférence est un outil utile en vue de retrouver une autonomie, et ce n’est pas nécessairement une charge supplémentaire pour la commune ».
Toujours pour la Région bruxelloise, le Front observe les choses suivantes : certaines communes respectent la loi, d’autres n’ont apparemment aucune demande, d’autres communes encore ontrefusé de livrer des informations (Auderghem, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert ). À l’autre extrémité, la Ville de Bruxelles est celle quicompte le plus d’adresses de référence avec 27 personnes inscrites – seules 13 d’entre elles ont demandé le minimex ou l’aide sociale. Ixelles arrive en deuxièmeposition avec 23 personnes ayant une adresse de référence (15 ont demandé une aide au CPAS).
Au Service social du CPAS de Bruxelles-Ville2, Mme Van Ransbeeck explique qu’il n’y a effectivement aucun problème à ce niveau. « Le CPAS de Bruxelles accepte d’accorder l’adresse deréférence et le minimex de rue. Cela fait partie de la mission du CPAS, souligne-t-elle. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi les CPAS feraient des difficultés, il s’agit quandmême d’une obligation légale. Bien sûr, cela pose parfois un problème déontologique à certains travailleurs sociaux. Pour ces derniers, il n’apparaît pastoujours équitable d’octroyer un même montant à une personne qui doit payer un loyer et à une autre qui n’a pas cette charge à assumer. »
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Baudouin Massart

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