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Les fab labs de la discorde

La Société de développement pour la Région de Bruxelles-Capitale va bientôt mettre sur pied trois fab labs, financés par des fonds publics. Du côté des structures déjà existantes, on crie à la concurrence déloyale. Tout en n’oubliant pas de se tirer dans les pattes.

La Société de développement pour la Région de Bruxelles-Capitale va bientôt mettre sur pied trois fab labs, financés par des fonds publics. Du côté des structures déjà existantes, on crie à la concurrence déloyale. Tout en n’oubliant pas de se tirer dans les pattes.

Teint hâlé, un veston gris décontracté sur les épaules, Benjamin Cadranel attend. Malgré plusieurs tentatives, les portes du hangar devant lequel il se trouve refusent de s’ouvrir. La jeune femme qui l’accompagne ne ménage pourtant pas sa peine, tapotant fébrilement une série de chiffres sur un petit boîtier. Finalement, l’engin daigne émettre un «pip» discret, signe que la fin des ennuis est proche. Lentement, les portes s’ouvrent, laissant apercevoir un espace entièrement neuf, vide, mais énorme. «Voilà, on est sur une superficie totale de 500 mètres carrés au sol. Et nous allons également construire une mezzanine sur une partie de l’espace», s’enthousiasme notre homme, un casque de vélo à la main.

«Notre objectif est de créer des morceaux de ville où tout se combine: fournir un toit et un emploi à la population, viser la production matérielle», Benjamin Cadranel.

Benjamin Cadranel a des idées plein la tête. Ancien chef de cabinet de Charles Picqué (PS), il est aux commandes de Citydev.brussels (l’autre nom de la Société de développement pour la Région de Bruxelles-Capitale) depuis 2013. Et ce qui l’amène aujourd’hui dans les locaux de Greenbizz, l’incubateur d’entreprises dans les secteurs de l’énergie durable et de l’environnement, sort justement d’une de ses réflexions. Il s’agit de créer un réseau de trois fab labs (voir encadré) sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. L’homme dit s’être inspiré d’un livre, Makers: la nouvelle révolution industrielle1, écrit par Chris Anderson. Au fil des pages, son auteur estime que la démocratisation des outils de production comme les imprimantes 3D, les découpeuses laser, les logiciels et les matériels open source pourrait déclencher une nouvelle révolution industrielle. Des outils de production que l’on retrouve dans les fab labs… «Je me suis dit: ‘Citydev est un opérateur immobilier, retrace Benjamin Cadranel. Ne pourrions-nous pas dès lors créer des fab labs où l’on pourrait faire de la production à Bruxelles tout en suscitant de l’autocréation d’emploi?’»

Un fab lab, c’est quoi?

Un fab lab est un lieu ouvert au public où il est mis à sa disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.

La caractéristique principale des fab labs est leur «ouverture». Ils s’adressent aux entrepreneuses/entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux bricoleuses/bricoleurs, aux étudiantes/étudiants ou aux hackeurs/hackeuses en tout genre, qui veulent passer plus rapidement de la phase de concept à la phase de prototypage, de la phase de prototypage à la phase de mise au point, de la phase de mise au point à celle de déploiement, etc. Ils regroupent différentes populations, tranches d’âge et métiers différents. Ils constituent aussi un espace de rencontre et de création collaborative qui permet, entre autres, de fabriquer des objets uniques: objets décoratifs, objets de remplacement, prothèses, orthèses, outils… mais aussi de transformer ou de réparer des objets.

Source: Carrefour numérique

Cela tombait bien: des locaux étaient disponibles au sein de Greenbizz, développé lui aussi par Citydev.brussels. C’est donc ici que le premier des trois fab labs prendra prochainement ses quartiers… tout en se voulant ouvert sur le quartier justement. À côté des locaux de Greenbizz, les pelleteuses travaillent à la réalisation d’un quartier durable, lui aussi géré par Citydev.brussels: le quartier Tivoli. Les deux projets sont liés. «J’espère que les gamins qui vivront dans ces logements viendront au fab lab. Notre objectif est de faire du développement urbain, de créer des morceaux de ville où tout se combine: fournir un toit et un emploi à la population, viser la production matérielle. Et nous pensons que les fab labs peuvent rendre un service à ce niveau-là», explique Benjamin Cadranel.

Une concurrence déloyale?

Il n’empêche, pour créer ces fab labs, il faut de l’argent. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le projet n’en manque pas. Citydev.brussels a en effet bénéficié de l’«oreille attentive» – d’après Benjamin Cadranel – de Fadila Laanan (PS), secrétaire d’État bruxelloise de la Recherche scientifique. Deux millions d’euros ont ainsi été débloqués sur les budgets de la Recherche scientifique pour la création des trois fab labs. Voilà des structures bénéficiant de gros moyens. Ce qui ne fait pas plaisir à tout le monde. Un tissu de fab labs et de makerspaces, issus d’initiatives privées, existe en effet depuis quelques années dans la capitale. La plupart de ses membres survivent grâce à des moyens modestes. Inutile de dire que le projet de Citydev.brussels génère de la crispation… sans que personne n’ose vraiment le dire. On le sent: une grande partie des intervenants impliqués dans ce dossier marche sur des œufs, secteur public compris. Tout ce petit monde sera probablement amené à travailler ensemble dans le futur. On n’est donc jamais trop prudent… Malgré cela, Citydev.brussels est régulièrement taxé de concurrence déloyale dans ce dossier. Voire plus. «Vous avez un cabinet socialiste qui octroie de l’argent à Citydev, dirigé par un socialiste. Et le premier fab lab, celui de Greenbizz, va être piloté par Gial – NDLR: une asbl fondée par la Ville de Bruxelles, le CPAS de Bruxelles et la Région de Bruxelles-Capitale – qui à la base n’a aucune compétence dans ce domaine et qui a dû se former pour cela», peste Yves Bernard, directeur du FabLab.Imal, situé à Molenbeek. Une affirmation qui fait réagir le cabinet de Fadila Laanan: «Le subside octroyé est essentiellement un subside d’investissement et d’infrastructures, ce qui reprend l’implantation (dans du bâti existant et/ou une rénovation) dans des espaces consacrés à la réhabilitation urbaine. Dans ce contexte, il était évident de faire appel à l’opérateur public compétent et expérimenté dans ce domaine», argumente-t-il par écrit.

«Le PS a peur des initiatives associatives qu’il ne contrôle pas», Zoé Genot, députée bruxelloise Écolo.

Sans aller aussi loin qu’Yves Bernard, Zoé Genot, députée bruxelloise Écolo, affirme que «tout cela est typique de la méthode socialiste. Le PS a peur des initiatives associatives qu’il ne contrôle pas. Il a donc décidé de créer ces trois grosses structures publiques, quitte à bousculer tout un secteur». Un secteur qui s’est d’ailleurs mobilisé avant de faire part de ses griefs à la ministre dans un courrier daté du 10 mai. Dans les pages de celui-ci, on peut lire que les douze structures signataires2 regrettent notamment l’absence de moyens prévus pour les soutenir au sein de l’enveloppe débloquée pour le projet de Citydev.brussels. Elles dénoncent aussi et surtout «l’incohérence de ce plan Fab lab: ainsi CityFab1 à Greenbizz se retrouve dans une zone centrale du canal où existent déjà cinq autres fab labs et hackerspaces (…) créant une situation malsaine de mise en concurrence […]». Avant de regretter «que ce programme se fasse sans aucune concertation avec les fab labs actifs depuis de nombreuses années à Bruxelles».

Et Bruxelles Formation?

Les fab labs semblent également craindre que les nouvelles structures ne viennent les concurrencer pour l’organisation de formations pour le compte de Bruxelles Formation. Un organisme qui tente de rassurer: «Je ne comprends pas bien cette inquiétude, d’autant plus que nous venons de conventionner le FabLab.Imal pour que nos stagiaires en conception assistée par ordinateur et en infographie aient accès à leurs services, souligne Olivia P’tito, directrice générale de Bruxelles Formation. Citydev nous a effectivement demandé si nous voulions collaborer avec eux, et nous avons répondu ‘oui’. Nous devons agir pour permettre l’offre la plus large possible, en complémentarité. Et nous souhaitons collaborer avec tous les fab labs. Plus il y en aura, mieux c’est.»

Un point de vue que l’on retrouve aussi curieusement du côté du cabinet de Didier Gosuin (Défi), ministre bruxellois de l’Emploi, de l’Économie, également impliqué dans le dossier et… partenaire de majorité de Fadila Laanan. Ici, on accuse la secrétaire d’État d’avoir fait «cavalier seul». Même si le gouvernement a bien approuvé le montant octroyé à Citydev.brussels… «Nous sommes partenaires du PS et nous assumons donc, explique-t-on du côté du cabinet Gosuin. Mais nous n’étions pas enclins à répondre à la demande – NDLR: de Citydev.brussels – aussi vite. Nous voulions d’abord avoir une idée claire de ce qui se passait sur le terrain avec les opérateurs déjà existants. Nous avons fait part de cela au cabinet Laanan, qui n’a ensuite plus donné de signe de vie jusqu’à ce que le projet arrive devant le gouvernement.» Pour le cabinet Gosuin, il aurait été plus souhaitable de pouvoir disposer d’un plan stratégique pour le secteur, ce que ce dernier semble aussi souhaiter. «Il y a un problème sur la réflexion, la vision stratégique, continue-t-on au cabinet. Au niveau de la localisation des fab labs, par exemple, on a l’impression que le choix des sites d’implantation est en fait guidé par le vide locatif de certains lieux dépendant de Citydev.» Effectivement, Cityfab1 verra le jour sur le site de Greenbizz. Le deuxième fab lab devrait quant à lui prendre ses quartiers dans le bâtiment Sanofi – que Citydev.brussels a récemment récupéré – du parc industriel Da Vinci, à Evere. Le troisième fab lab pourrait quant à lui être abrité dans le futur parc TPE situé sur le site Newton à Anderlecht, dont Citydev.brussels aura aussi la maîtrise…

«On n’est pas mégalos»

Face à ces critiques, le cabinet Laanan se veut laconique. Concernant un plan éventuel pour le secteur, il affirme ainsi que son «rôle n’est pas d’imposer d’en haut une planification qui ne correspond ni à la philosophie fab lab ni aux réalités mouvantes de l’écosystème fab lab. […] Nous sommes un stimulant pour l’émergence de nouveaux fab labs dans des quartiers en devenir ou en rénovation ainsi que pour le maintien par l’aide aux fab labs existants».

Benjamin Cadranel, lui, s’irrite. Certes, l’homme dit «ne pas vouloir polémiquer» et se défend de vouloir prendre la place de qui que ce soit. «On n’est pas mégalos», prévient-il. Mais, après un moment, il se rebiffe tout de même. «Les fab labs ont été des pionniers. Mais il y a de la place pour d’autres concepts. Certaines résistances sont égoïstes, assène-t-il. Des opérateurs ont peur de perdre en exclusivité, en monopole d’attraction alors qu’ils ont échoué à atteindre un certain seuil d’utilité dans leur quartier.»

«Il y a un problème sur la réflexion, la vision stratégique», cabinet de Didier Gosuin (Défi).

Si l’administrateur général de Citydev.brussels semble contrarié, c’est que d’après lui bon nombre de fab labs étaient au courant de l’existence de l’appel d’offres émis pour la gestion de CityFab1. Et que pas l’un d’entre eux n’y a donné réponse. «Nous pensions qu’ils répondraient, nous avons été déçus de la frilosité des opérateurs. Maintenant, c’est vrai que si vous répondez à un appel d’offres de plusieurs centaines de milliers d’euros, vous perdez un peu de liberté, c’est moins fun, on est moins dans l’optique libéralo-libertaire défendue par certains fab labs.» Pourquoi les structures existantes n’ont-elles pas donné suite à l’appel d’offres? Les raisons semblent multiples. Il y a tout d’abord ceux qui affirment ne jamais avoir été au courant, comme le Fablab.Imal. «Cet appel d’offres est passé sous le radar, il a été calibré pour Gial», affirme Yves Bernard. De l’aveu même de Benjamin Cadranel, le seul à avoir répondu à l’appel d’offres est effectivement Gial.

Il y a ensuite ceux qui étaient au courant, qui ont entretenu des contacts avec Citydev en amont du projet – ce qui fait d’ailleurs dire à Citydev que le secteur a bel et bien été consulté – mais n’ont pas donné suite à l’appel. Il en va ainsi du FabLab ULB, qui se justifie. «Un des principes des fab labs réside dans le fait qu’ils doivent rester le plus possible libres. Ce sont de plus des initiatives qui doivent partir du terrain, avec un maillage local, souligne David Erkan, l’une des deux chevilles ouvrières du FabLab ULB avec Victor Lévy. Or ici on est dans un projet d’approche descendante (top-down). »

Enfin, il y a ceux qui étaient au courant de l’appel d’offres, qui n’y ont pas répondu… mais qui ont tout de même travaillé avec Citydev.brussels afin d’aider ce dernier à faire aboutir son projet. Micro Factory fait partie de ceux-là. La structure a apporté un «soutien technique» au projet CityFab1, moyennant rémunération «pour une mission dans un cadre défini qui se bornait à donner des conseils pour savoir par exemple quelle découpeuse choisir ou comment organiser le local», explique Gilles Pinault, responsable de Micro Factory. Si notre homme prend des pincettes, c’est que le secteur semble aujourd’hui se regarder en chiens de faïence. La nature différente des relations de ses membres avec Citydev.brussels a visiblement généré des tensions. Entre ceux qui ne savaient pas, ceux qui savaient mais n’ont rien fait et ceux qui savaient et qui ont «collaboré» avec Citydev.brussels, l’ambiance n’est pas au top. Même si tous ont signé la lettre du 10 mai, que certains ont répondu ensemble à un appel à projets «Fab lab mobile» lancé par Innoviris, et que la plupart déplorent la situation actuelle. «On se retrouve prisonniers de quelque chose que l’on n’a pas demandé», déplore David Erkan. Yves Bernard, lui, va même plus loin. Pour le directeur d’Imal, «Citydev, en impliquant tout le monde de manière différente, a divisé le secteur pour régner».

«Certaines résistances sont égoïstes. Des opérateurs ont peur de perdre en exclusivité, en monopole d’attraction», Benjamin Cadranel.

Moins complotiste, un scénario fait de budgets à consommer au plus vite, d’une certaine méconnaissance du secteur et de maladresse de la part de Citydev se dessine aussi au détour de discussions prudentes. «Le cabinet de Fadila Laanan semble un peu dépassé par la fougue de Citydev, nous dit-on du côté du cabinet de Didier Gosuin. Ce sont des développeurs: une fois qu’ils ont le pognon, ils foncent.» De là à penser que cet empressement ait mené à un appel d’offres mal fichu, auquel personne n’aurait répondu et qui aurait poussé Citydev à se tourner vers Gial, il y a un pas que certains franchissent… mais sans l’assumer à visage découvert.

Benjamin Cadranel, lui, n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, c’est la «manne» débloquée par Fadila Laanan qui «crée des envies». «C’est la perspective d’un intérêt de la part des pouvoirs publics qui fait s’agiter les opérateurs déjà existants», déclare-t-il.

Créer «un vrai écosystème»?

Que va-t-il se passer maintenant? Une première réunion mettant en présence le cabinet Laanan, Citydev et les «anciens» fab labs a déjà eu lieu le 7 juin dernier. Deux autres auront lieu les 13 et 26 septembre. Nul ne peut dire si tous les fab labs seront présents, tant la défiance semble forte à l’heure actuelle. Elle pourrait pourtant être l’occasion pour le secteur de promouvoir certaines pistes de travail à propos d’outils qui pourraient lui venir en aide. Comme le fait de venir stabiliser l’existant. L’idée d’un «chèque maker» fait aussi son chemin. Émis par les pouvoirs publics, il pourrait permettre aux «makers» d’avoir accès aux fab labs pour un moindre coût. Ces mêmes fab labs se verraient en échange garantir une certaine rémunération de la part des mêmes pouvoirs publics. Une manière «indirecte» de financer le secteur.

De manière plus générale, tous les fab labs à qui nous avons parlé plaident pour une réflexion plus large. «Le vrai défi, ce n’est pas tellement la concurrence, souligne Gilles Pinault. Il s’agit plutôt de créer un vrai écosystème qui permette aux structures de s’épanouir.»

Du côté des pouvoirs publics, on tente en tout cas de rassurer, même si le cabinet Laanan prévient: «Aucun financement structurel n’est prévu, ni pour les fab labs ‘CityDev’ ni pour les fab labs existants.» En matière de financement, le cabinet renvoie ainsi à ce qui existe déjà: subsides personnalisés par sujet, appel à projets d’Innoviris, programmations Feder… De son côté, Benjamin Cadranel se veut lui aussi ouvert au dialogue. Quitte à remettre – un peu – d’huile sur le feu. «Il y aura encore deux appels d’offres pour les deux fab labs suivants. Les opérateurs peuvent postuler s’ils le souhaitent», conclut-il.

  1. Makers. La nouvelle révolution industrielle, Chris Anderson Pearson, 2012.
  2. FabLab Arba-Esa, FabLab Brussels (VUB/EHB), Fablab.iMAL, FabLab’ke, FabLab ULB, Hackerspace HSBXL, FacLab (Ensav/La Cambre), Hackerspace UrLab (ULB), Hacksistan, Micro Factory, Open BioLab Brussels (EHB), OpenFab.

En savoir plus

«Fab Labs, la micro-industrie solidaire», Alter Échos n° 384, Rafal Naczyk, 17 juin 2014

«Le mobilier urbain, objet de cohésion ou de dissuasion», Alter Échos n° 450, Marinette Mormont et Manon Legrand, 12 septembre 2017

«D4E1, le design au service des personnes handicapées», Alter Échos n° 450, Aubry Touriel, 12 septembre 2017

« Olivier Gilson: le design social, «pas là pour faire du beau, mais pour faire du juste» », Alter Échos n° 450, Cédric Vallet, 24 août 2017

«Le beau banc du Vautour», Alter Échos n° 450, 24 août 2017, Cédric Vallet

Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste (emploi et formation)

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