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Regard critique · Justice sociale

Migrations

Régularisation: «On essaye de se rendre visible au maximum»

Ils n’ont jamais disparu des écrans radars des gouvernements depuis plus de vingt ans. Les sans-papiers reviennent régulièrement manifester dans nos rues avec les mêmes slogans, les mêmes moyens d’action, le même objectif d’une régularisation collective. Parce que la politique migratoire qui les produit n’a pas changé non plus.

08-05-2015
Le 10 février dernier, le Groupe Ebola a bloqué toute la journée la rue de la Loi devant le cabinet du Premier ministre pour demander un moratoire aux expulsions et un titre de séjour. © Karim Brikci-Nigassa /collectif Krasnyi

L’objectif des mouvements actuels des sans-papiers? Obtenir un réexamen de tous leurs dossiers et une régularisation collective. Pour ce faire, les collectifs multiplient sans relâche les manifestations, les marches, les contacts avec le monde politique. Deux fois par semaine, ils manifestent au carrefour Arts-Loi. Ils se font régulièrement arrêter par la police puis relâcher. «Nous n’avons pas peur, explique Mohammed, porte-parole des quatre collectifs de sans-papiers regroupés au sein du Front d’action des migrants. Nous participons à tous les mouvements sociaux, les manifestations syndicales, la Parade de Tout Autre Chose… Nous étions avec eux, on essaie de se rendre visible au maximum. On veut faire comprendre aux manifestants que nous sommes mobilisés dans un même combat.»

Le mouvement des sans-papiers, version 2015, ne ressemble pas tout à fait à ceux qui l’ont précédé même s’il recrute aussi parmi ceux qui manifestaient déjà au milieu des années 2000 pour obtenir une régularisation collective, péniblement arrachée au gouvernement Leterme en 2009. Jamais disparus des écrans radars des gouvernements, les sans-papiers reviennent régulièrement manifester dans nos rues avec les mêmes slogans, les mêmes moyens d’action, le même objectif d’une régularisation collective. Parce que la politique migratoire qui les produit n’a pas changé non plus. Lisez l’analyse de Martine Vandemeulebroucke: «Le combat pour la régularisation, une spirale sans fin».

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