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Logement

J’ai vu Schaerbeek, Schaerbeek Brusilia

Il a longtemps été l’immeuble d’habitation le plus haut de Belgique. Situé à Schaerbeek, le « Brusilia » fait figure d’ovni architectural dans le quartier. Il symbolise aussi une époque teintée de « moderne » dont les relents ont survécu jusqu’à aujourd’hui. Fruit de la promotion immobilière de la fin des années 60, ce paquebot se vit comme une histoire pour certains de ses habitants.

© Julien Winkel

Situé à Schaerbeek, le «Brusilia» fait figure d’ovni architectural dans le quartier. Il symbolise aussi une époque teintée de «modernisme» dont les relents ont survécu jusqu’à aujourd’hui. Fruit de la promotion immobilière de la fin des années 60, ce paquebot se vit comme une histoire. Alors que les tours font leur come-back dans le paysage urbain, retour sur l’immeuble d’habitation qui fut le plus haut de Belgique jusqu’à la construction de UP-site en 2014.

Publié en décembre 2015.

Lorsqu’ils quittent la scène après un «set» de 40 minutes en ce 27 mars 1966, les Rolling Stones ont encore une longue carrière devant eux. Pour le Palais des Sports de Schaerbeek, qui a abrité ce premier concert de la bande à Mick Jagger en Belgique, il s’agit au contraire du chant du cygne. Encore quelques mois et celui que l’on appelle aussi le Vélodrome d’hiver de Bruxelles va disparaître sous les coups de boutoir des pelleteuses. Triste destin pour ce bâtiment inauguré en 1913, un des derniers à avoir été construits sur la magnifique avenue Louis Bertrand.

En plus de 50 ans, ses 15.000 places en ont pourtant déjà vu des vertes et des pas mûres. Le vélodrome abrite un «anneau» de 235 mètres en bois d’érable. Les courses cyclistes, dont les Six-Jours de Bruxelles, y sont légion. Mais d’autres événements se taillent aussi la part du lion: matchs de boxe, courses de lévriers, tournois d’escrime, concerts, basket-ball avec les Harlem Globetrotters. La liste est longue. Elle ne fera pourtant pas le poids devant la frénésie immobilière des années 60. Les sociétés Fibelaf et Promibel – de la famille Blaton, les célèbres entrepreneurs belges du secteur du bâtiment – sont sur la balle. Et avec elles l’architecte Jacques Cuisinier, déjà connu à l’époque pour la fameuse tour Martini, située place Rogier. Son idée est dans l’air du temps: construire une grande tour de logements de standing à la place du Palais des Sports. Des plans pour la rénovation du vénérable bâtiment existent pourtant. Ils ne seront jamais retenus. Le budget est trop important. L’époque est aux grands projets immobiliers. Et puis Schaerbeek connaît un début d’exode de ses populations fortunées vers des communes plus verdoyantes. Construire une grande quantité de logements modernes et de qualité pourrait contribuer à les retenir…

Fin 1966, un permis de démolition et de bâtir est introduit auprès de la commune. Les premiers travaux de construction commencent en mars 1969. Ils concernent le complexe commercial, la station-service et les parkings compris dans le projet. Le chantier de la tour d’habitation débute un peu plus tard. En 1974, le Brusilia se dresse tel un ovni posé au milieu de ce quartier dominé par de belles maisons de maître datant du début du vingtième siècle. Cent mètres de hauteur, 35 étages, 204 logements, l’ensemble donne le vertige. Il restera, jusqu’à la construction de la tour UP-site en 2014 près du canal à Bruxelles, la tour d’habitation la plus haute de la capitale… et de Belgique.

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Le palais des sports, Schaerbeek

L’ombre de la «phase II»

Pourtant, les obstacles à la construction du Brusilia n’ont pas manqué. Le terrain est proche d’un cours d’eau, le Maelbeek, dont certaines ramifications lui traversent le corps. Le sous-sol est donc instable. Un comble pour une zone censée accueillir un tel mastodonte. Une solution sera finalement trouvée, mais aujourd’hui encore les infiltrations d’eau dans les sous-sols constituent un des plus gros problèmes rencontrés par les habitants. Le niveau -3, inoccupé, a ainsi dû être vidé de près d’un mètre et demi d’eau il y a quelques années. Les pompes, censées éviter ce genre d’accumulation, avaient cessé de fonctionner. «Si vous vous rendez près de la sortie arrière du bâtiment, celle qui nous relie au parking du supermarché, vous pouvez entendre de l’eau qui coule 24 heures sur 24, comme s’il y avait un petit cours d’eau, fait remarquer Jacques Blocry, membre du conseil de copropriété de l’immeuble et habitant depuis 1980. Nous n’avons jamais vraiment pu déterminer d’où venaient les infiltrations. Certains prétendent qu’il s’agit des égouts. D’autres que c’est la faute de ce petit ru.»

Mais le plus gros couac du Brusilia reste cette fameuse «phase II», jamais achevée. Le projet original prévoyait en effet la construction d’une deuxième tour, accolée à la première. Des bouts d’appartements, destinés à être prolongés dans la deuxième tour, sont même construits à l’extrémité de la tour I, là où devait se faire la jonction avec la tour II. Mais dès octobre 1970, on décide que la sœur jumelle du Brusilia ne verra pas le jour. De plaisantes légendes urbaines veulent que le film-catastrophe La tour infernale ait fait chuter la demande pour les logements en tour. La réalité est probablement un peu plus prosaïque. «Les années 60 ont été marquées par le tout à la promotion immobilière, note Anne-Cécile Maréchal, attachée au service patrimoine et tourisme de la commune de Schaerbeek. Il y avait cette foi en l’avenir et cette envie de vivre différemment, de façon moderne, dans des appartements. À l’inverse d’autres communes, Schaerbeek n’a pas vraiment été concernée par cette frénésie immobilière. Le seul exemple, c’est le Brusilia, qui a été construit à la charnière entre les années 60 et les années 70. Et à cette époque le désenchantement était proche, c’était déjà presque la gueule de bois.» Au moment où le Brusilia sort de terre, les golden sixties sont déjà loin. Le premier choc pétrolier de 1971 approche. L’exode des villes vers la périphérie a débuté. Et le quartier semble s’être mobilisé contre le projet de deuxième tour.

Mais d’autres théories circulent aussi. Et elles renvoient toutes à ces fameuses infiltrations. Paula Dumont habite au Brusilia depuis 2005. Elle travaille également à la direction des monuments et sites de la Région de Bruxelles-Capitale. À l’occasion des Journées du patrimoine de 2011, elle avait réalisé une petite exposition dédiée au Brusilia. Et pour elle, toute cette eau dans les soubassements a entraîné des surcoûts parfois énormes. «Construire au-dessus du Maelbeek a véritablement pompé les budgets. Si on regarde ce qui était prévu en termes de finitions dans les plans et ce qui a été installé, il y a une différence, fait-elle remarquer. Nous avons acheté notre appartement «dans son jus», au premier propriétaire. La cuisine était sommaire. Et lorsque nous avons voulu installer du parquet, nous nous sommes rendu compte que la chape de béton était tout sauf droite…»

Malgré cela, le Brusilia reste un immeuble de standing pour son époque, «pas comme ceux que pouvait construire Etrimo dans les années 60», selon Paula Dumont. Les appartements sont spacieux – ils vont d’un studio en passant par les une, deux, trois ou quatre chambres –, lumineux. Ils traversent surtout l’immeuble dans toute sa profondeur. Et offrent également une vue imprenable sur le parc Josaphat, Schaerbeek, Bruxelles et ses alentours. Les prix de l’époque sont à l’avenant: 2,04 millions de francs pour un des appartements de la «colonne a» – les plus spacieux – au premier étage. 2,44 millions au 33e. Une sacrée somme.

Ponch Brusilia

Les premiers habitants de l’immeuble possèdent donc un certain pouvoir d’achat. Ils font aussi et surtout le choix d’un style de vie moderne, tel qu’on se le figurait à l’époque. Il resterait aujourd’hui une dizaine d’habitants «originaux» sur les près de 600 occupants de l’immeuble. Jean Vercheval est l’un d’eux. Arrivé en 1972 alors que le Brusilia n’est pas encore fini, il commence par louer son appartement. Avant de l’acheter en 1980. Notre homme travaille alors à Anvers. L’immeuble est idéalement situé par rapport au ring et à l’autoroute. Idem en ce qui concerne l’aéroport de Zaventem. «On y arrivait en voiture en quelques minutes. C’était une autre époque, témoigne celui qui est aujourd’hui président du conseil de copropriété. J’avais une fonction internationale, cela ne me dérangeait donc pas de vivre dans un immeuble comme celui-là, imprégné par le modernisme.»

Fruit de la promotion immobilière des sixties finissantes, le Brusilia n’en possède pas moins quelques caractéristiques effectivement héritées du modernisme. Le nom de l’immeuble lui-même aurait été inspiré par celui de la ville de Brasilia, une création du célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer. «Le Brusilia est orienté est-ouest, comme les créations de Le Corbusier, souligne Paula Dumont. Il y a un travail au niveau de la qualité des espaces. Et puis le geste architectural du Brusilia est peut-être brutal, mais il y avait une réflexion sur son implantation, l’espace autour du bâtiment, en contact avec son environnement. Et il s’agissait aussi d’un complexe, avec un supermarché, des parkings, une station-service.»

Très vite, l’immeuble va d’ailleurs agir comme une sorte d’agrégateur de vies. D’après les plus anciens, un esprit de village s’installe parmi ses habitants. Jacques Blocry fonde l’asbl Brusilia au début des années 80. Un magazine – Le Petit Brusilien – commence à paraître. Il diffuse des informations concernant l’immeuble. Quelques blagues aussi, à l’occasion du 1er avril. «On a laissé entendre qu’un Quick allait s’installer dans les commerces en bas du bâtiment. Ça a failli déclencher une pétition générale», se marre Jacques Blocry. Des activités sont également organisées. Bridge, Scrabble, tennis, rallye automobile, on reste dans le haut de gamme. À l’image de ce fameux «Ponch Brusilia», généreusement consommé au drink de fin d’année de l’immeuble, et dont la recette a été inspirée par celle du fils de l’ambassadeur de Jamaïque…

Tout cela va durer une dizaine d’années, avant de s’éteindre progressivement. Depuis quelques années pourtant, la vie interne du Brusilia semble avoir repris du poil de la bête. De jeunes occupants, en bonne partie néerlandophones, ont réinvesti l’immeuble. Ce qui a aussi signé le retour des fêtes d’immeubles, même si pour certains la fracture communautaire traverse aussi le Brusilia et ses ascenseurs… «Ces nouveaux occupants ont, eux aussi, fait le choix de venir s’installer dans cet immeuble, par intérêt. Il est étonnant de voir certains d’entre eux occuper leur appartement comme dans les années 60. D’autres en ont fait de véritables lofts…», explique Anne-Cécile Maréchal. La boucle est bouclée en quelque sorte.

«Je l’appelle mon nid d’aigle»

Le Brusilia serait-il sur la voie de la réhabilitation? Ce qui est clair en tout cas, c’est que beaucoup de riverains des alentours continuent à le voir d’un mauvais œil. Comme il y a 40 ans… «À l’époque de sa construction, les habitants des environs ont contesté le Brusilia, et ils le contestent toujours, relate Paula Dumont. Quand le parc Josaphat a été réaménagé il y a quelques années, on a parlé d’élaguer les arbres pour les rendre à une proportion plus en phase avec l’aménagement originel du parc. Beaucoup de voix se sont alors élevées pour dire qu’en coupant les arbres, certains riverains allaient de nouveau apercevoir le Brusilia…»

À l’opposé de cette défiance, les habitants de la tour semblent lui vouer une admiration sans limites. Cet objet architectural, témoin d’une certaine époque, génère des sentiments parfois passionnés. «Je l’appelle mon nid d’aigle, s’enthousiasme Christine Fontainas, résidente depuis près de 13 ans. Il m’est arrivé de m’isoler huit jours, sans sortir, on devient très sédentaire ici. On peut vivre presque en autarcie, en dehors du temps. L’extérieur a des allures de Dinky Toys. Et si on veut faire ses courses, il suffit de descendre, d’aller au supermarché et d’entrer avec son caddie dans l’ascenseur. Mais attention de ne rien oublier en haut, sinon vous êtes reparti pour cinq minutes!»

Pour améliorer son intérieur, Christine Fontainas fait partie de ceux qui ont racheté il y a peu les fameuses pièces prévues pour les appartements de la «phase II». Une manière d’augmenter son espace vital de quelques dizaines de mètres carrés. Et de pénétrer dans un monde resté clos pendant de très longues années. À l’écouter, elle se serait d’ailleurs presque prise pour Howard Carter, le premier homme à avoir pénétré dans la tombe de Toutankhamon. «C’était muré. Et il y avait de la suie partout!», s’exclame-t-elle.

Sans sombrer dans les clichés, le Brusilia charrie ainsi son lot de petites histoires qui se chuchotent au détour des couloirs. Comme celles, malheureuses, des quelques personnes qui ont décidé d’en finir en se jetant de ses parties les plus hautes. Ou bien d’autres, plus joyeuses, comme ce jour ou deux personnes se sont élancées du toit en parapente. «J’étais devant ma télévision et puis j’ai entendu un grand ‘clac!’, explique la compagne de Jacques Blocry. C’est là que j’ai vu cette grande toile passer devant mes fenêtres.» Le compagnon de Christine Fontainas, lui, se fait plus mystérieux. «Il y a eu cette fois où une lumière rouge est restée en position stationnaire pendant quelque temps, là, juste devant nous, lâche-t-il en regardant par la grande baie vitrée de l’appartement, situé au 30e étage. Et puis d’un coup, elle a disparu.»

D’autres bruits de couloirs, plus sombres, font le lien entre l’immeuble et l’«affaire des ballets roses». Cette rumeur, vivace dans les années 80, voulait que de hauts fonctionnaires, des ministres, des gendarmes et même le roi Albert II aient participé à des partouzes dans lesquelles des mineures auraient été impliquées. Elle fut souvent mise en lien avec l’affaire des tueurs du Brabant. «Une vieille dame qui habitait l’immeuble me soutenait que certaines de ces soirées avaient eu lieu au sein du Brusilia», lâche Paula Dumont. Avant de préciser: «Mais il ne s’agit que d’histoires, hein?»

Des histoires qui peuvent aussi prendre l’aspect de détails cocasses du quotidien, comme ce balancier de l’horloge de Jean Vercheval qui se met à bouger tout seul les jours de grand vent. «Le Brusilia bouge, et il doit le faire, explique le président du conseil de copropriété. En un peu plus de 40 ans, il s’est d’ailleurs incliné de 13 centimètres. Nous nous en sommes rendu compte lors de l’entretien des ascenseurs.» Un paquebot comme le Brusilia a en effet besoin d’un monitorage régulier. Lorsque des travaux d’une certaine importance doivent être effectués, une décision doit être prise par l’intermédiaire de l’assemblée générale réunissant tous les propriétaires. Une majorité de 80% doit alors se dégager. Un processus pas évident, qui, d’après certains, a déjà mené à de belles foires d’empoigne.

Ceux de chez Smith en face

Pourtant, s’il y a un sujet sur lequel tous les habitants à qui nous avons parlé sont d’accord, c’est bien le bien«Brusilia II» – élégamment nommé «Résidence du Parc» – qui a fini par voir le jour en 2013. Enfin, quand on parle de Brusilia II, il s’agirait plutôt de son ersatz si l’on en croit les occupants de la première tour. Il faut dire que l’ensemble est moins impressionnant: neuf étages «seulement» – rez-de-chaussée compris – et une architecture «un peu Lidl», d’après Paula Dumont.

On l’aura compris, ceux «de chez Smith en face», comme disait Prunelle dans «Gaston», ne font pas l’unanimité au Brusilia I. Pas les habitants de ce nouvel immeuble, que personne ne remet en cause. Mais bien l’écrin dans lequel ils se sont installés. Ils sont nombreux à regretter que le projet initial de tour jumelle n’ait pas été relancé. Même si tous sont conscients que cela n’aurait probablement plus été possible. Pour des questions de taille. Mais aussi pour des problèmes de fondations: refaire des travaux pour accueillir une tour gigantesque aurait coûté des fortunes. Or, pour beaucoup, le nouveau projet a été effectué à moindre coût. Et manquait d’ambition.

En 2001, Schaerbeek avait pourtant tenté de voir les choses en grand en invitant Andres Duany, débarqué tout droit de Miami, États-Unis. Rien que ça. Chantres du «New Urbanism», Duany et son équipe d’urbanistes avaient séjourné un peu plus d’une semaine à Schaerbeek. But de l’opération: élaborer avec les habitants, les propriétaires, les commerçants, de nouveaux projets pour le Brusilia et ses environs. Un premier projet de rhabillage du pignon situé du côté de l’avenue Voltaire – celui contenant les bouts d’appartements -, sur toute la hauteur du Brusilia I, avait été présenté. Il aurait permis de «terminer» les appartements commencés dans la tour I. Il comportait aussi une partie «basse», ressemblant à ce qui a été fait pour la «Résidence du Parc».

La partie «rhabillage» du projet n’aura donc pas vu le jour, au grand dam des habitants de la tour originelle. «Mais bon, c’est mieux que rien. Au moins il n’y a plus ce grand chancre que nous avons connu pendant des années», estime Jacques Blocry. Il faut dire que les deux immeubles sont condamnés à s’entendre. Ils partagent certaines choses, comme ce garage du Brusilia II, situé en dessous du Brusilia I. Ce qui contraint les deux ensembles à tenir une AG commune. Pour le reste, «on ne connaît pas vraiment les habitants du nouvel immeuble», regrette Christine Fontainas. Une opinion que tempère Jacques Blocry. «Le Brusilia I est divisé en six colonnes: a, b, c, d, e, f. Et on ne connaît déjà pas les habitants des autres colonnes que la sienne. Alors…»

La ville dense, un truc de riches?

Cent quarante mètres de haut, 42 étages et 252 appartements «variant du pied-à-terre urbain au plus prestigieux des penthouses». En face de Tour et Taxis, à Bruxelles, la plus haute tour résidentielle de Belgique est sortie de terre en 2013. La tour UP-site matérialise une tendance palpable un peu partout en Europe: le retour en ville des classes moyennes et aisées.

Au XXIe siècle, l’étalement urbain, son cortège de bouchons aux heures de pointe et ses villages-dortoirs ne séduisent plus. Pour réduire les dépenses énergétiques et concentrer les services, il faut vivre groupé. Des complexes de logements surgissent sur d’anciennes friches industrielles tandis que des opérations de rénovation urbaine cherchent à rendre la vie en ville plus attrayante.

Le mouvement est encouragé par les pouvoirs publics pour des raisons économiques et écologiques, au risque d’en exclure les habitants précaires. Car l’arrivée de populations plus aisées génère des mécanismes d’exclusion. Certains quartiers deviennent inaccessibles à cause de la hausse des loyers et les populations plus fragiles socialement doivent se loger ailleurs. Un phénomène de gentrification qui ne s’arrête pas aux frontières de Bruxelles: en Wallonie aussi, certains espaces deviennent inaccessibles aux personnes à revenus modestes. Par Amélie Mouton.

Relisez l’article dans son entièreté: «La ville dense, un truc de riches?», Alter Échos n°373, décembre 2013.

Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste (emploi et formation)

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